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J’arrive à Bangalore le 28 novembre 2015 à 2:30 le matin. Vous me direz que est pas difficile à battre mais l’aéroport est plus moderne et plus beau que Pierre Elliot Trudeau de Montréal. Nalini est là pour m’attendre, elle vit à 20 minutes et je serai en peu de temps dans un lit confortable. Nous sommes seules sur la route. Ce n’est pas comme j’imaginais mon entrée en Inde. Pas de millions de personnes. Personne ne dort sur le côté de la route, pas de vaches en vue. « Voyagent toujours sans attentes et des idées préfabriquées, le rappel est là dès les premières minutes. » Oui petite voix, je t’écoute, je m’étais oubliée un instant! 

Toutefois entrer dans le monde signifie parfois aller tête première dans l’trafic, dans la très grosse circulation. Ce que nous faisons cette même jour sous un ciel pluvieux. Je suis hébergé dans ce qu’on pourrait appeler, une banlieue proche. Vingt-cinq minutes, quand tout va bien et facilement doubler tout le temps. La circulation de Bangalore a une âme propre à elle. Aucun doute, si vous n’êtes pas d’ici. Il y a la quantité de véhicules (16,000 de plus tous les jours) de motos, d’autorickshaw, le tout ajouté aux trous de poules et on pourrait ajouter certainement à la gestion des routes et d’autres raisons encore à découvrir. Alors si vous voulez aller de A à B et faire votre chemin aussi vite que possible c’est simple.  Vous ne regarder ni à droite ni à gauche. Il suffit dy aller sans hésiter, sinon vous allez arrêter l’ensemble du processus et vous n’arriverez nulle part.

Je suis venu demander comment tant de gens peuvent gérer à vivre ensemble et le premier message que je reçois lors de cette première sortie est: être impoli, c’est chacun pour soi et poussez tout le monde pour faire votre chemin sinon vous êtes mort. 

Est-ce que 1,2 milliard de personnes peuvent vivre ensemble en ne pensant qu’à eux-mêmes ou est-ce seulement pour la conduite? 

Corruption: C’est un fait. Elle partie de la vie et l’un des grands défis tel la pauvreté et la malnutrition. C’est Wiki qui le dit. Le deuxième soir, je suis invité à au Bengalore Club où musiciens du district Coorg sont invités à jouer. L’un des nombreux héritages de la colonisation anglaise.(Nous y reviendrons), le club existe depuis 1868 et a 7000 membres. Ce soir là, dans le magnifique jardin où se déroule la soirée, aucune boisson alcoolisée ne sera servi. Le gouvernement a retiré le permis. Pourquoi? Parce que le club a refusé de payer le pot de vin et de permettre à un certain nombre de « responsables gouvernementaux » d’être membres honorifiques.

Mais je suis dans le pays de Shiva, l’incorruptible, le dieu des dieux, le destructeur du mal. Je vais lui demander ce qu’il pense de cette corruption lors d’une visite aux nombreux temples qui poussent comme des champignons dans les terrains vagues des villes. C’est une façon « sainte » de s’approprier les terres du gouvernement. 

« Nous l’aurons à nouveau» disent-ils … pas l’incorruptibilité de Shiva, mais le permis d’alcool.

 

DEUX

La nourriture, la bouffe! … Cela pourrait très bien être le mot qui unit tous les Indiens. Il peut être accompagné de l’expression «same, same but différent » oui il faut la connaître cette différence pour apprécier les plats. » A ce jour, ce que je perçois c’est que les Indiens aiment se concentrer sur leurs différences et non pas sur leurs similitudes. Ils apprécient la créativité de la cuisine des autres états, mais ils mangent ce que leur district a inventé répétant sans cesse la façon dont il est dans l’autre partie de leur état, ou dans celui voisin. Sans oublier le rappel constamment de la différence entre le nord et le sud de l’Inde, les deux pays encore à découvrir.

«Quel est votre aliment de base? » me demande-t-on?. Le jardin du nord me vient à l’esprit avec ses pommes de terre, les carottes, les choux, les betteraves me viennent à l’esprit, mais je me rends compte que nous ne discutons pas de notre créativité et de nos inventions créés à partir de ces aliments. Peut-être que nous n’étions pas très créatifs dans le domaine dans le nord du Canada. Peut-être un peu plus au Québec. Aujourd’hui, nous discutons de la recette que nous avons appris en appréciant les mets italiens, français, chinois, marocains ainsi que les plats indiens. Nous avons veillé à importer toutes leurs épices. Nous les goûts et nous sommes allés à la maison faire nôtre, pas la nôtre dans notre province ou l’État, mais dans notre cuisine. La créativité est plus d’une une personne au sein de nos maisons. Nous voulons que le monde à venir et apporter de la diversité dans nos assiettes. Ici, nous parlons de la diversité, mais il est de notre propre invention, que nous sommes fiers et qui est ce que nous mangeons, matin, midi et soir. Le monde n’a pas encore venu à la cuisine de la maison indienne. Pizza Hut, cependant, est là, dans la ville.

Donc, 1,2 milliard de personnes parviennent à vivre ensemble
en soulignant constamment leurs différences au lieu des similarités. (Sans jugements? Je ne sais pas encore. A voir). Voici une école de pensée que je creuserai un peu plus. La mienne dit, qu’afin d’apprendre à vivre en paix, nous devons d’abord reconnaitre nos similitudes afin de vraiment «désirer» nos différences…et prendre les bonnes recettes et transformer joyeusement notre vie. 
Avec un peu plus ou moins de 290 dollars par mois de revenu, encore aujourd’hui, la recette «mangez ce qui pousse dans votre jardin et soyez inventifs avec ce que la terre vous donne » est a considérer. Heureusement nous sommes allé chercher des recettes et nos aliments de base se sont multipliés. 

La créativité est un aliment de base aux Indes.