Le babai 

“Terewati et sa femme se rendent à l’un de leurs jardins, emportant les feuilles mortes balayées par Ritang comme engrais pour leurs balai. Ces plantes, ressemblant au taro, ne peuvent être récoltées qu’au bout de cinq à dix ans. Celles dont Terewati et sa femme vont s’occuper aujourd’hui sont prévues pour le futur mariage de Ritang, leur fille qui n’a aujourd’hui que 10 ans.
Les racines riches en fécule du babai étaient autrefois l’élément de base de la nourriture des autochtones, mais aujourd’hui ils préfèrent acheter du riz et des boîtes de conserve.”

(Extrait du livre Familles du monde : L’Asie de l’est et du Sud-Est, le Pacifique”.


À la naissance de chaque enfant, les familles de Kiribati mettent en terre un plant de babai, à récolter bien des années plus tard, pour leur mariage. À tous les jours, ils doivent arroser cette plante dont ils ne goûteront la racine que dans une vingtaine d’années. Quelle persévérance incroyable, de garder en tête ce moment de célébration future, et de labourer la terre en attente de ce jour!